Quand le talentueux graphiste Giorgio Pesce et son épouse Virginia ont commencé à chercher une maison pour accueillir leur grande famille recomposée de 4 enfants ils s’attendaient à un parcours semé d’embûches. Au final ils ont très rapidement jeté leur dévolu sur une villa des années quarante, sise au milieu d’un petit village vigneron de La Côte et entourée d’un grand jardin. Les volumes leur ont tout de suite plus : « nous nous sommes aisément imaginés dans l’espace, nous avions envie d’une maison familiale, un lieu privilégié, où on se retrouve avec plaisir après une longue journée de travail ». La belle association de meubles modernes, vintage, de textiles rétro, d’œuvres d’art et de matériaux naturels contribue à ce sentiment de bien-être. Le style d’origine un peu kitsch leur plaisait : papiers peints usés, carrelage anciens, peinture qui s’effrite. « D’abord nous avons absolument envisagé de préserver au maximum le côté authentique des lieux ». Puis, au fur et à mesure de l’avancement du projet de rénovation, ils se sont rendus compte que ce serait difficilement réalisable vu l’âge de la maison et la décrépitude de certaines pièces, ils ont donc pris le parti de remplacer les papiers peints et de recouvrir les sols. L’habitation avait été divisée en deux appartements ; à l’étage inférieur, ils ont fait ouvrir la cuisine sur la salle à manger « pour créer un univers plus lumineux et chaleureux mais également pour l’aspect pratique de l’ouverture qui permet de passer les plats d’une pièce à l’autre ». L’ancien parquet très abimé au salon et à la salle à manger a été arraché et remplacé par de grandes lattes de bois larges qui seront ensuite peintes en noir « au plus grand étonnement des ouvriers qui n’ont pas l’habitude de peindre les parquets ! Nous avons du les convaincre que c’était vraiment ce que nous désirions faire ». Le couloir et l’escalier qui mène à l’étage supérieur sont recouverts de sisal.



































Les marches mènent à l’espace qui était auparavant le deuxième appartement de la maison dont ils ont transformé la cuisine en chambre à coucher. Une douche a été aménagée dans la petite salle de bain. Chaque enfant a sa propre chambre, les murs de ces dernières sont tous différents ; papier peint ou couleur unie. Les sols en parquet ont également été recouverts de peinture blanche pour une petite touche nordique. La chambre parentale orientée sud-ouest est particulièrement lumineuse et fraiche ; un grand lit, un dressing sur mesure et un coin très intime pour les accessoires et bijoux de Virginia, orné de divers souvenirs, dessins et tableaux. Le grenier qui n’était pas isolé et utilisé comme lieu de rangement a été complètement converti ; « nous avons fait installer le chauffage, ouvrir deux Vélux sur le toit pour apporter de la lumière, peint les sols et les plafonds. Au fil des années, il a servi de chambre à coucher puis de bureau, salle de jeux, lecture, film et musique. Nous nous y retrouvons tous ensemble régulièrement ». Le jardin et les extérieurs ont eux aussi subi d’importantes modifications ; derrière la maison les talus sont aplatis pour créer une zone de parking recouverte de gravier. Les épineux sont arrachés et remplacés par des arbustes locaux. La façade est rafraichie, le balcon est agrandi et prolongé d’un deck en bois, au bout duquel un banc spacieux recouvert de gros coussins invite à s’installer, une table ancienne ajoute au charme. Le couple aime chiner et ils trouvent régulièrement une pièce à ajouter à leur intérieur. Virginia a été danseuse classique, aujourd’hui elle travaille avec son mari deux jours par semaine à l’Atelier Poisson. Giorgio dont le travail de graphiste est de renommée internationale, se spécialise dans les domaines culturels et institutionnels, ses clients sont variés, il gère entre autres toute l’identité graphique du théâtre de l’Arsenic depuis plus de 15 ans tout comme celle du Musée de la Main à Lausanne et de l’Alimentarium à Vevey, il a également souvent des projets à l’étranger.
Virginia et Giorgio
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