Noémie et Jean, Vevey

Noémie et Jean, Vevey

Dans une maison des années trente, au rez-de-chaussée, Noémie et Jean habitent avec leur fils Edouard un appartement tout simple. La déco vient essentiellement de leurs deux boutiques « Kizuku ». Voilà bientôt 6 ans que leur premier espace est né, lieu de prédilection pour les connaisseurs et fans de design scandinave et japonais. Noémie est courtepointière, elle place les textiles habilement ici et là dans l’espace.  Leur lieu de vie est clair, frais et chaleureux à la fois. Une palette discrète de tons neutres avec quelques touches de couleur soigneusement choisies. Au salon, une grande table de travail réunit souvent le couple ; côte à côte, chacun sur son ordinateur, ils font la sélection pour les achats de leurs boutiques, travaillent sur des projets de décoration intérieure, de la confection, font les comptes. La chambre d’Edouard est un vrai paradis pour les enfants, on y trouve beaucoup de jouets en bois, une multitude de livres et de jeux de construction. A midi Jean est aux fourneaux, quiche et salade, simple et convivial, comme leur lieu de vie, la taille de la cuisine est parfaite pour un repas à quatre !

Noémie et Jean,


Comment avez-vous trouvé cet appartement ?


Ce sont des amis qui le quittaient et qui nous l’ont proposé. Depuis la naissance de notre fils, il y a 3 ans, nous cherchions sans chercher, mais nous n’avions rien trouvé qui soit bien situé (c’est à dire à distance raisonnable de la boutique, pour pouvoir continuer à s’y rendre à pied) et qui rentre dans notre budget. Finalement c’est ainsi qu’on fait les meilleures trouvailles, simplement par bouche à oreille !


Depuis quand y vivez-vous ?


Automne 2013


Qu’est-ce qui vous plait dans son style ?


La distribution classique des pièces, à l’ancienne, la cuisine habitable, les parquets, les hauts plafonds. Ça a bien quelques inconvénients, mais surtout beaucoup de charme !


Avez-vous fait des transformations ?


Non, ce n’était pas nécessaire. Les boiseries étaient déjà peintes en gris, ce qui dessine suffisamment les pièces. Nous nous réjouissons simplement d’aménager et d’utiliser le grand balcon, au printemps !


Parlez-nous de votre choix de couleurs et de matériaux ?


La base blanc/gris/bois nous correspondait bien : douce et chaleureuse. La plupart de nos meubles s’y inscrivaient facilement : des lignes simples, du blanc, du bois, le canapé en laine grise… Des couleurs pour la chambre de notre fils, avec les rideaux en laine bleu et pistache et le tapis multicolore, et quelques touches vivantes dans les autres pièces, en illustrations ou en accessoires. Bizarrement peut-être, notre ancien appartement n’était pas si décoré. Nous revenons pourtant toujours de nos voyages avec quelques objets qui n’avaient pas trouvé leur place jusque là, et cet emménagement était l’occasion de les faire vivre. Même si les dédales de bibelots ne sont pas notre truc, il faut trouver un juste équilibre pour garder un espace clair mais habité !


Qu’est-ce qui vous plait dans le design scandinave et japonais ?


La simplicité justement. Les lignes et les matériaux bien pensés qui rendent les objets durables, intemporels. Ces deux cultures n’ont à priori pas grand chose en commun, mais du côté des lignes nous retrouvons une synergie qui nous parle. Egalement dans ce mélange entre tradition et expérimentation. Cette inspiration, inconsciente à l’époque, a pris vie pour nous au travers de KIZUKU, dont le nom-même était significatif dans sa traduction (« construire », « bâtir », ou encore « observer », « remarquer »).


Comment la boutique « KIZUKU » est-elle née ?


On aime répondre « un peu par hasard » (rires), mais en fait KIZUKU est un peu un prolongement de notre vie de couple, très fusionnelle. Nous nous sommes rencontrés il y a bientôt 10 ans alors qu’on reprenait les études, puis nous nous sommes mis à nos propres comptes, en collaborant régulièrement. Il y a 6 ans nous avons commencé à chercher un atelier pour Noémie, qui exerçait alors son métier de courtepointière depuis la maison. Cette boutique, à quelques mètres de notre ancien appartement, s’est libérée, et tout est parti de là. Dans un premier temps autours de la confection textile uniquement, puis rapidement avec une sélection d’objets. Depuis nous avons ouvert un second espace, faute de pouvoir pousser les murs, et travaillons avec de nombreuses marques internationales, dont pour une bonne part nous avons été/sommes le premier/seul point de vente en suisse. C’est une construction progressive, que nous développons avec soin et amour !


Noémie, parles-nous un peu du métier de courtepointière ?


Une courtepointière confectionne tout ce qui est textile en décoration d’intérieur : rideaux, voilages, stores, coussins, housses en tous genres, nappes, couvre-lits… Nous sommes de moins en moins nombreuses, c’est un vrai savoir-faire artisanal qui est en train de disparaître. Personnellement j’ai moins le temps de pratiquer et nous avons le plaisir de travailler avec une jeune courtepointière de la région, également indépendante, mais j’ai toujours beaucoup aimé la couture, c’est une activité que je trouve apaisante.


Jean, quel est ton rôle dans le fonctionnement de Kizuku ?


En plus des installations et livraisons, je passe plus de temps à la vente que Noémie, qui s’occupe de son côté davantage de l’administratif. Je suis un peu « l’œil », ou le directeur artistique, même si nous faisons toutes les sélections ensemble : certains repérages sont mis en attente ou passent parfois à la trappe si l’un ou l’autre n’est pas convaincu. Je suis plus radical et en même temps je mets moins de barrières que Noémie. Nous sommes généralement dans le même état d’esprit, mais la négociation que créent nos différences fait notre force et notre équilibre.


Qui cuisine ? Une recette ?


C’est plutôt Jean, il cuisine avec plus de plaisir ! Une recette ? Plutôt une gourmandise réalisée régulièrement depuis que nous sommes parents et qui s’explique par ses origines belges : les gaufres de Liège ! Mélanger 375g de farine, 1,3dl de lait tiède, 40g de levure fraîche, 2 œufs, une pincée de sel et une gousse de vanille. Laisser reposer 30min. Incorporer 200g de beurre ramolli et 250g de sucre perlé (introuvable en Suisse, alors si vous avez un plan, contactez-nous !), et laisser à nouveau reposer 15min. Pendant ce temps, préparer le fer à gaufres, puis cuire jusqu’à belle dorure. Et déguster !!


Un resto où vous allez souvent à Vevey ?


Nous sortons moins depuis que nous avons Edouard, mais une tournée de sushis chez Ichioshi ou un joli diner au National est toujours un plaisir!


Une ville que vous aimez ?


Nous n’avons pas de ville favorite, mais les capitales du nord (Copenhague, Stockholm, mais aussi Berlin et Londres) sont toujours très inspirantes ! Dans un autre registre, Rome nous émerveille par sa richesse culturelle.


Votre destination de rêve ?


Nous nous impatientons de trouver assez de temps pour partir à la découverte du Japon !