Lorine, Collonge-Bellerive

Lorine, Collonge-Bellerive

La maison est située proche de Genève, dans une commune du bord de lac, très prisée pour sa verdure et son côté bohème. Lorine Driot créatrice de mode, fondatrice et propriétaire des sandales Nupié, y vit avec son mari et leurs deux enfants depuis une douzaine d’années. Construite dans les années 20, la bâtisse a été soigneusement rénovée par le couple. En ce début d’été, l’odeur fraîche du matin s’engouffre par les portes ouvertes de la véranda. Les tons pastel se retrouvent dans toutes les pièces amenant une légèreté agréable à vivre. Avec une bonne dose de malice et de rigueur, Lorine a sorti l’édifice de sa torpeur pour construire un nid coloré où objets et meubles chinés insufflent joie de vivre et féerie.

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Parle-nous des travaux de rénovation

Construite début 1920, la maison avait grand besoin d’être rénovée, nous avons procédé par étape en privilégiant les matériaux naturels en phase avec l’histoire du lieu et l’opulence des extérieurs. Au rez-de-chaussée quelques murs ont été supprimés pour créer une circulation agréable entre le salon et la salle à manger qui sont aujourd’hui un seul grand espace. Nous avons fait le choix d’un parquet en chêne huilé pour recouvrir les sols, malheureusement trop abimés pour être récupérés. Le grand jardin d’hiver semi-circulaire qui s’étend sur presque toute la largeur de la maison a pu être restauré, il agrandit considérablement l’espace de vie, c’est un endroit unique avec vue panoramique sur le jardin, entouré de hautes haies et d’arbres. C’est une pièce particulièrement agréable en automne, quand il fait trop frais pour rester dehors. La cuisine est un espace très lumineux, la verrière en métal qui l’abrite, au style art-déco, ouverte sur le jardin, est un lieu où tout le monde aime se retrouver. Nous avons choisi des tons doux, en harmonie avec la nature, des poignées en laiton contre le vert pâle des armoires de cuisine qui répond au vert du jardin.

Quel style de décoration as-tu choisi ?

Je chine meubles et accessoires, j’adore le marché aux Puces de Saint-Ouen, toutes les lampes vintages ont été dénichées là-bas. Les commodes, les tapisseries et les tables sont presque toutes issues du design français et britannique, il y a des tapis d’Ouzbékistan, d’Asie centrale et du Maroc, des lampes de Paris, de la vaisselle de Dubaï et d’Ibiza. Dans la grande pièce à vivre, les chaises et les fauteuils ont des motifs variés, le marbre turquoise de la table basse s’accorde au canapé en velours rose. J’ai introduit différents matériaux, des éléments en bois exotique ou en canne de bambou. Les chaises de bistrot de la cuisine et de la terrasse proviennent d’une manufacture parisienne qui, dès 1885, fabriquait les premières chaises et tables de café. Pour leur tressage j’ai opté pour l’ivoire, le turquoise, le vieux rose et le bordeaux. Sur la terrasse un motif en zigzag bleu-vert les rend plus gaies. Un autre hommage au style parisien, la salle de bains du premier étage où les carreaux blancs rectangulaires sont inspirés des anciennes stations de métro parisiennes. Les miroirs et les lampes vintage ont été chinés aux puces. J’ai la chance de beaucoup voyager, ce sont les voyages et ma fascination pour les textiles et l’artisanat qui m’ont donné l’idée de créer des sandales d’été avec des rubans textiles faits main provenant de diverses régions du globe. Ces dernières sont vendues sur le site nupie.fr