J’aime pas les Dimanches

J’aime pas les Dimanches

Prenez une palette de couleurs audacieuses, une maîtresse de maison artiste et passionnée de meubles vintage, une vue étonnante sur la forêt, vous obtenez un cocktail détonnant d’humour et d’inventivité. Tombée dedans toute petite grâces à ses parents brocanteurs, Elodie vit sa passion au quotidien ; sa maison est une création en perpétuel devenir. Ici rien n’est figé, l’esprit de récup fait des étincelles et la déco ose toutes les audaces. Tout bouge car tout est à vendre ! Un lieu de vie qui sert également de showroom avec site de vente en ligne, atelier et service de décoration d’intérieur, J’aime pas les Dimanches n’a plus à se faire connaître, les acheteurs se déplacent de toute la Suisse pour acquérir la pièce unique, souvent revisitée par les mains expertes de la maîtresse des lieux. Elodie offre un service complet pour sa clientèle, avec concept et idées de relooking. Pour les travaux techniques, qui demandent un savoir-faire plus complet,  elle a mis en place une équipe d’artisans locaux, entre autre un menuisier et un tapissier. Dans la région de Neuchâtel, Elodie et son mari Gionatan on fait construire une maison cubique, gris anthracite, un écrin sobre et contemporain qui contraste à merveille avec le style vintage omniprésent à l’intérieur. Dès que l’on franchit la porte d’entrée le ton est donné : un mur recouvert de trois visages marqués par le temps accueille les visiteurs. On pénètre dans la grande pièce à vivre, cœur de la maison où tout le monde se retrouve pour se détendre, discuter ou manger. Elle est agréablement prolongée par une terrasse qui plonge sur la forêt. Un parquet en chêne brut, déjà patiné par les allées et venues de trois petits enfants un chien et un chat, recouvre le sol de toute la demeure, y compris celui des salles d’eau. A l’étage supérieur, deux chambres, une salle de jeux et une splendide salle de bain, au style hammam. A l’étage inférieur, outre la cave, on y découvre la « suite » de Satya, l’ainée des trois enfants, une chambre à coucher avec petit salon attenant, où elle aime recevoir ses copines.

Elodie

Quels ont été les choix de couleur et quels matériaux avez-vous privilégiés pour l’intérieur de votre maison ?

Une base blanche avec des murs sombres, le noir est une ligne de conduite qui crée de la profondeur. Le papier peint toujours dans des thèmes autour de la nature : feuilles, fleurs, arbres. Le béton brut, un plancher en bois qui se patine avec les années, le marbre, le corian, des matériaux nobles qui vieillissent bien.

Elodie, qu’est-ce qui t’inspire pour ton intérieur ?

L’héritage de mes parents ; la recherche d’un objet ancien, lui redonner vie tout en conservant le charme du passé, les meubles et accessoires que je chine vont du 18ème jusqu’aux années 70. Mélanger les patines de bois. A travers la maison je présente plusieurs artistes qui ne sont pas très connus, par exemple Mevin Kartin dessinateur Lausannois qui travaille au stylo bille, il a réalisé une série de  « portraits sans visage » pour jaimepaslesdimanches.ch. Je me rends régulièrement à L’atelier Café Galerie pour découvrir de nouveaux créateurs.

Quel genre d’ambiance aimes-tu créer ?

Dans les chambres des enfants j’amène les années 50 avec du rotin, j’aime détourner les anciens buffets de cuisine des années 30 qui se transforment en meubles de rangement, l’esprit campagnard pour les pièces à vivre, une table à manger en bois brut, des chaises dépareillées, des paniers, composer des petits coins chaleureux qui invitent à s’y installer, beaucoup de lampes d’appoint.

Comment ta famille vit-elle les changements de décor quotidien ?

Mes enfants sont entourés de meubles qui ont dépassé le temps et les modes, ils apprennent à recycler, ils sont affranchis de l’attachement au matériel puisque tout change autour d’eux ! Dans leurs chambres le lit et le bureau ne bougent pas, ils gardent leurs jouets, jusqu’au jour où ils trouvent autre chose aux puces, tout le reste part. Acheter-jeter, Ikea, ils ne connaissent pas ! Ils participent aux virées « chine et brocante », ils commencent à avoir l’œil, à apprécier les découvertes. Quant à Gionatan, sans lui rien ne serait possible ! Il est habité à rentrer le soir pour découvrir une déco complètement différente. Dès que son emploi du temps le lui permet il participe activement et avec plaisir à J’aime pas les dimanches, il accueille les clients, porte les meubles, aide et vient chiner. Lui qui adore le contemporain et le design, il a dû apprendre à apprécier le vintage. Son travail dans l’horlogerie de luxe, son regard précis contrastent avec ma douce folie. Quand je retape un meuble j’ai besoin de son œil assuré et de son avis sans concession.